Aujourd’hui, dans cet article de blog écrit par Gwenn Rohart, nous allons voir pourquoi la bourse est le meilleur placement à long terme et combien on peut gagner par mois avec des actions à dividendes.
Nous verrons également comment atteindre l’indépendance financière avec la bourse ainsi que les principaux risques que vous prenez quand vous investissez en bourse.
Historiquement, sur le long terme, la bourse offre un des meilleurs rendements, toutes classes d’actifs confondues.
Par exemple, en investissant sur le S&P 500, qui est le principal indice boursier américain, regroupant les 500 plus grandes sociétés des États-Unis, vous pouvez espérer obtenir un rendement moyen annuel brut de 10,5%.
Concernant le CAC 40, le principal indice de Paris composé des 40 plus grandes sociétés cotées françaises, vous pourrez profiter d’un rendement moyen annuel brut de 8,5%.
Rares sont les classes d’actifs pouvant rivaliser avec un tel rendement !
Éventuellement, des investisseurs immobiliers chevronnés qui savent optimiser un bien au maximum peuvent en tirer un rendement similaire, ou encore des investisseurs expérimentés en cryptomonnaies.
Attention cependant, pour obtenir un rendement annuel aussi élevé en bourse, il faut partir sur le principe que vous allez investir sur le long terme, c’est-à-dire sur une période de 5 ans au minimum.
En effet, la bourse est une succession de tendances haussières et baissières.
En général, on distingue 3 types d’années en bourse :
- Les années exceptionnelles en bull market avec plus de 20% de rendement sur une année
- Les années normales où le rendement est situé entre 0 et 10%
- Les années catastrophiques, le fameux bear market avec des baisses pouvant atteindre atteindre entre -20 à -30% (voire plus).
Les 3 types d’années ont autant de probabilités de se produire chacune, c’est-à-dire une chance sur trois.
Donc si vous avez le malheur d’investir durant une année catastrophique et que vous quittez les marchés boursiers la même année, vous aurez perdu beaucoup d’argent.
Tandis que si vous êtes patient et que vous attendez que les actions remontent, vous serez gagnant sur le long terme.
Selon l’année où les investisseurs se lancent en bourse, certains auront l’impression que l’on gagne à tous les coups, et d’autres penseront qu’ils ne font que perdre de l’argent.
En regardant le graphique ci-dessus, on observe que lorsqu’on commence à investir, on a quasiment autant de probabilités de perdre que de gagner de l’argent en bourse.
Cependant, on voit qu’avec le temps, les probabilités de perte sont beaucoup plus faibles que celles de gain, et sur un horizon d’investissement de 14 ans, il est presque impossible de perdre de l’argent en bourse.
Cela reste tout de même possible si vous n’y connaissez rien en bourse et que vous avez le malheur d’investir que dans des entreprises qui ont un cours qui dégringole ou pire, d’entreprises qui font faillite.
Il existe d’autres risques en bourse que nous verrons dans la dernière partie de cet article.
Nous allons voir désormais deux types d’actions qui sont les actions à forte croissance et les actions à dividendes.
Les actions à forte croissance
Si vous investissez suffisamment longtemps en bourse, que vous ne vendez pas trop vite et que vous investissez dans les bonnes entreprises, vous pouvez multiplier votre patrimoine par 2, 3, 5, voire plus, grâce aux actions des entreprises à forte croissance.
Vous pouvez repérer ce type d’entreprise assez facilement, car l’historique du cours d’une action de la société a tendance à évoluer de façon exponentielle.
De plus, ces sociétés versent des dividendes assez faibles, parce qu’elles réinvestissent la plupart de leurs bénéfices, dans leur croissance interne (développement de nouveaux produits, achats de nouvelles usines) ou externes (rachat d’entreprises concurrentes pour en faire des filiales).
En faisant une simple recherche Google, le moteur de recherche nous indique que si nous avions investi dans une action Apple le 2 avril 1982, et que nous la vendions aujourd’hui, on aurait réalisé un rendement de 216 887% en 40 ans, pas mal non ?
Ici, le cours de l’action a été réajusté à 0,08 $, mais lorsque Apple a mis en circulation ses premières actions, ces dernières s’échangeaient autour de 20 $.
Donc si vous aviez acheté une action à 20 $ en 1982, vous pourriez vendre vos actions à environ 4,4 millions d’euros en 2022 !
Vous noterez que je parle d’une action au début de ma phrase, et de plusieurs à la fin de celle-ci, tout simplement, car au cours du temps, Apple a splité ses actions à plusieurs reprises.
C’est-à-dire que si l’action Apple atteignait un cours assez élevé, comme plusieurs centaines d’euros par exemple, la société décidait de distribuer des actions supplémentaires à leurs actionnaires.
Cet événement a pour conséquence plus de titres mis en circulation, ce qui signifie indirectement un cours de l’action plus faible, car on obtient une offre plus grande pour une demande stable.
Mais, à terme, les nouvelles actions sont proposées à un cours plus faible, ce qui permet à plus d’investisseurs d’investir, et si l’entreprise est solide, le cours se mettra à remonter.
Sinon, sans les splits d’actions effectués par l’entreprise, une action Apple s’échangerait à plusieurs millions de dollars.
Alors, certes, je vous ai pris le cours de l’action qui a le plus augmenté à ma connaissance, vous n’aurez sûrement pas ce rendement exceptionnel avec toutes les actions.
Néanmoins, cet exemple vous montre que ce type d’actions à forte croissance peut vous faire augmenter la taille de votre patrimoine de façon exponentielle.
Les actions à dividende
L’autre type d’action dont je voulais vous parler dans cet article est l’action à dividende.
Une action à dividende est opposée à une action à forte croissance étant donné qu’elle redistribue la majeure partie de leur bénéfice à ses actionnaires et en garde une minorité pour sa croissance.
En outre, le cours de leur action a tendance à évoluer en « faux-plat montant ». Il sera donc impossible de faire x3 sur son investissement en 5 ans avec une action à dividendes, contrairement à une action à forte croissance.
L’intérêt des actions à dividendes est que vous pouvez réinvestir les dividendes dans l’achat de nouvelles actions.
Sur le long terme, cela va ainsi créer un effet boule de neige, car vous aurez de plus en plus de dividendes, qui vous permettront d’acheter de plus en plus d’actions, qui vous donneront droit à plus de dividendes, etc.
À long terme, on parle d’intérêts composés, c’est-à-dire les intérêts sur les intérêts.
L’inconvénient de cette stratégie est qu’il faut beaucoup de temps pour que cet effet soit visible, comptez au minimum 10 années d’investissement !
Dans cet exemple, on constate qu’à partir de 13 années d’investissement en bourse, il y a plus d’intérêts générés que de capital initialement investi.
Au bout de 30 ans d’investissement, on a un patrimoine total de 234 582€ avec seulement 37 000€ d’épargne.
Soit : 234 582 – 37 000 = 197 582€ d’intérêts générés.
Ce qui vous me l’accorderez, est non négligeable !
Juste pour information, ici on a un rendement de 10%, ce qui est atteignable en bourse, mais qui reste tout de même compliqué à maintenir, surtout sur 30 années consécutives d’investissement.
Dans les parties suivantes de l’article, nous parlerons uniquement des actions à dividendes.
En tant qu’investisseur particulier, je les connais davantage que les actions à forte croissance et aussi, ce sera plus facile de calculer combien on peut gagner chaque mois en bourse avec les actions à dividendes.
Combien peut-on gagner par mois avec les dividendes ?
Comme nous l’avons vu précédemment, les principales caractéristiques des actions à dividendes sont :
- Le cours de l’action qui augmente doucement mais sûrement.
- Un dividende généreux, donc un rendement de l’action supérieur à 3%.
Pour rappel, le rendement est calculé avec la formule suivante :
Rendement = (dividende / cours de l’action) * 100.
On multiplie toujours le résultat par 100 pour exprimer le rendement en pourcents.
Mais, il existe également d’autres critères importants, que vous devez prendre en compte, pour investir dans des actions à dividendes de sociétés solides qui tiendront sur le long terme.
Voici une liste non exhaustive de critères importants qui vous aideront à déterminer si telle ou telle action est solide :
- Le payout ratio : ce taux indique le pourcentage de bénéfices redistribué aux actionnaires. Dans l’idéal, il doit être trouvé entre 40 et 70%. En dessous, la société est un peu radine, et au-dessus, la société n’aura plus assez d’argent pour se développer et risque de devoir s’endetter pour assurer le dividende aux actionnaires.
- Le taux d’endettement : ce taux nous permet de savoir si une entreprise n’est pas trop endettée. Je vous recommande de choisir des sociétés ayant un taux d’endettement inférieur à 110%. Au-dessus, l’entreprise risque d’avoir beaucoup de difficultés à rembourser ses créanciers.
- L’évolution du montant du dividende : s’il est stable dans le temps, ou encore mieux, en légère hausse chaque année, alors, c’est une excellente nouvelle ! Car cela veut dire que non seulement l’entreprise maintient ses performances années après années, et qu’elle arrive en plus à dégager de plus en plus de bénéfices.
- Le nombre d’années consécutives où le dividende est distribué : lors de krachs boursiers ou si l’entreprise rencontre de grandes difficultés financières, elle peut décider de ne pas distribuer de dividendes pour mieux affronter la crise qu’elle traverse.
Très peu d’entreprises à maintenir la distribution d’un dividende stable ou en hausse sur le long terme.
D’ailleurs, en Europe, lorsqu’une société distribue un dividende stable ou en hausse depuis 15 années consécutives, on parlera d’actions aristocrates.
Pour les États-Unis, il faut qu’une société distribue un dividende stable ou en hausse depuis 25 années consécutives au minimum pour être considérée comme action aristocrate.
Ne pas être trop gourmand
On peut être tenté d’investir dans des entreprises ayant des actions aux rendements très élevés, comme 10% de rendement par exemple.
Personnellement, je considère qu’au-dessus de 7% de rendement, l’entreprise est trop généreuse avec ces actionnaires et ne garde plus assez d’argent pour investir en elle.
La société augmente ses chances de ne pas réussir à faire face à la concurrence, et ainsi devenir moins compétitive, donc indirectement, moins attractive pour les actionnaires.
Et si l’action devient moins attractive, son cours risque de dégringoler. Dans ce cas, vous pouvez très vite perdre une partie importante de votre capital.
Personne n’a envie d’investir dans des entreprises qui ont le cours de leur action divisé par 2 ou par 3 en 10 ans.
De ce fait, réfléchissez à 2 fois avant d’investir dans une action proposant un rendement très élevé !
Cas général
Pour la suite de l’article, nous allons prendre un rendement brut de 5%.
Ce rendement constituera une bonne moyenne de ce qu’on peut attendre d’une action à dividende solide.
De plus, 5% de rendement n’est pas trop difficile à atteindre si vous investissez dans des bonnes actions et que vous investissez en connaissance de cause.
Cela vous permettra également de ne pas vous faire miroiter des rendements délirants et vous évitera le sentiment de frustration.
Pour calculer approximativement combien on peut gagner en bourse par mois, en investissant au travers d’un CTO (Compte-Titres Ordinaire), il suffira de faire la formule suivante :
(Montant investi en bourse) / 20 : pour obtenir le rendement de 5% .
On multiplie ensuite le résultat par 0,7, ce qui représente la flat tax du CTO, qui regroupe 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux.
Enfin, on divise le montant obtenu par 12, pour obtenir le montant mensuel.
Exemple avec 10 000€ investis en bourse
En reprenant les calculs cités juste au-dessus, et en imaginant que vous ayez investi 10 000€ en bourse, uniquement au travers d’un compte-titres ordinaire, voici ce qu’on obtient :
10 000 / 20 = 500 € (dividendes bruts touchés annuellement).
500 * 0,7 = 350 € (dividendes nets touchés annuellement).
350 / 12 = 29,17 € (dividendes nets touchés mensuellement).
En investissant 10 000€ en bourse, on peut espérer toucher 29,17 € par mois la première année.
Cependant, si vous décidez de réinvestir vos dividendes, l’année suivante vous gagnerez :
29,17 € + (5% de 29,17 €).
Soit : 29,17 + (0,05*29,17) = 29,17 + 1,46 = 30,63 € / mois.
Les 1,46€ générés la deuxième année représentent les intérêts des intérêts, ce qui correspond à 5% de rendement sur 29,17€.
Nous allons maintenant voir un exemple concret pour gagner 1 000€ par mois en bourse grâce aux dividendes, en investissant avec un PEA (Plan d’Épargne en Actions) et un CTO.
Comment gagner 1 000 € brut par mois en bourse grâce aux dividendes
Cas avec un CTO uniquement
Nous commençons par le cas le plus simple, où l’on imagine que vous investissez uniquement avec un CTO.
Nous allons donc reprendre la méthode vue juste avant, mais procéder dans le sens inverse pour trouver le montant total à investir.
On va donc effectuer les calculs suivants :
1 000*12 = 12000 € (pour déterminer ce que l’on doit gagner sur une année).
12 000*20 = 240 000€ (pour trouver le montant total à investir et profiter d’un rendement de 5%).
Il nous faudra ainsi investir 240 000€ en bourse pour toucher 1 000€ / mois de dividendes en revenus bruts.
Pour déterminer les revenus nets mensuels, avec un compte-titres, il faudra faire le calcul suivant :
70% de 1 000€ = 1 000*0.7 = 700 € / mois nets.
En investissant exclusivement avec un CTO, on peut espérer toucher 700 € / mois nets, avec 240 000€ investis en bourse.
Cas avec un PEA et un CTO
Maintenant, nous allons refaire les mêmes calculs, mais avec un PEA et un CTO.
Le PEA permet d’investir en bourse sans payer d’impôts sur le revenu.
Vous avez juste à payer les prélèvements sociaux sur vos dividendes et plus-values, qui sont de 17,2% en 2022.
Cependant, en contrepartie, vous ne pourrez investir que dans l’Union Européenne et votre capital doit être bloqué 5 années au minimum.
De plus, vous pouvez investir jusqu’à 150 000€ avec un PEA. Au-delà de ce plafond, vous devrez obligatoirement investir via un CTO.
Néanmoins, vous pouvez ouvrir un PEA-PME qui vous donne la possibilité d’investir 75 000€ dans les PME (Petites et Moyennes Entreprises).
Cumulé à un PEA classique, on peut espérer investir 225 000€ avec ces deux PEA.
Avec un PEA-PME, vous ne pourrez qu’investir dans des entreprises respectant ces 4 critères :
- Avoir moins de 5 000 salariés.
- Réaliser un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros par an.
- Avoir son siège social en France ou dans un pays de l’Union Européenne.
- Avoir une capitalisation boursière inférieure à 1 milliard d’euros.
Pour simplifier notre exemple, nous allons partir du principe qu’on investit uniquement au travers d’un PEA classique.
Dans la section juste au-dessus, nous avons vu qu’il fallait investir 240 000€ en tout pour pouvoir toucher 1 000€ de revenus bruts mensuels.
Dans notre cas, on aura donc 150 000€ investis dans un PEA et (240 000 – 150 000) c’est-à-dire 90 000€ dans un CTO.
On a juste à faire les calculs suivants :
Pour le PEA
150 000 / 20 = 7 500€ / an de revenus bruts.
7 500 / 12 = 625 € / mois de revenus bruts.
625 * 0,828 = 517,5 € / mois de revenus nets.
Pour le CTO
90 000 / 20 = 4 500€ / an de revenus bruts.
4 500 / 12 = 375 € / mois de revenus bruts.
375 * 0,7 = 262,5 € / mois de revenus nets.
Au total
On additionne nos deux résultats obtenus pour les revenus nets mensuels et on obtient :
517,5 + 262,5 = 780 € / mois de revenus nets.
En investissant avec un PEA et un CTO, on peut gagner 780€ / mois de revenus nets, soit 80 € de plus par rapport à si l’on investit exclusivement par l’intermédiaire d’un CTO.
Combien faut-il pour atteindre l’indépendance financière avec la bourse ?
Calcul des dépenses mensuelles
Pour savoir combien il faut investir pour atteindre l’indépendance financière, cela paraît évident, mais il faut déjà que vous sachiez exactement combien vous dépensez par mois.
Pour cela, vous avez juste à répertorier vos dépenses sur le dernier mois et ne pas hésiter à estimer votre budget mensuel légèrement à la hausse.
Il faut que vous preniez bien en compte toutes vos dépenses : loyer, charges (eau, gaz, électricité), nourriture, habillement, transports, etc.
Et pourquoi pas ajouter un poste de dépenses « extras » si vous souhaitez vous faire des petits plaisirs, ou pour faire face à des imprévus du quotidien.
En répertoriant toutes vos dépenses, vous allez également peut-être vous rendre compte que vous payez certaines choses trop chères, voire que vous payez des abonnements dont vous ne vous servez plus.
En faisant le tri, vous allez sans doute réduire votre budget mensuel nécessaire pour vivre correctement.
Juste le fait de mesurer nos dépenses, nous permet de mieux nous rendre compte de tout ce que nous payons chaque mois et donc de l’optimiser au mieux.
Calcul du montant total à investir ?
Une fois que vous aurez déterminé votre budget mensuel net, il faudra que vous fassiez le calcul suivant :
On prend pour cet exemple, un budget mensuel net de 1 800€ / mois.
Pour avoir des calculs simples, on prend le cas, où on investit uniquement avec un CTO, où l’on prend en compte la flat tax à hauteur de 30%.
1 800 / 0,7 = 2 572€ (pour déterminer nos revenus bruts en bourse).
2 572*12 = 30 864€ (revenus bruts à générer pour une année)
30 864*20 = 617 280€ (montant total à investir en bourse avec un rendement de 5%).
Pour toucher 1 800€ de revenus mensuels nets, vous devrez alors investir 617 280€ en bourse, pour un rendement de 5% et dans le cas où vous investissez uniquement avec un CTO.
Ce montant peut paraître très élevé et vous mettrez sûrement un peu de temps à l’atteindre, mais avec l’effet cumulé des dividendes réinvestis, vous y arriverez sûrement plus vite que vous ne le pensez.
Par ailleurs, une fois que vous l’aurez atteint, en théorie, vous aurez 1 800€ de revenus nets mensuels à vie, ce qui vaut largement le coup !
En pratique, vous connaîtrez des années où la bourse subit une crise financière de plein fouet et où la plupart des entreprises ne pourront pas se permettre de verser de dividendes durant ces années.
De manière générale, on s’aperçoit qu’un krach boursier majeur survient tous les 8 à 12 années en bourse.
Il faudra donc avoir quelques réserves et constituer un fonds de sécurité pour compenser ces années où vous aurez moins de dividendes.
Avoir un fonds de sécurité
Avoir un fonds de sécurité est très important et il ne faut pas surtout pas le négliger.
On recommande souvent de se constituer un fonds de sécurité couvrant 3 à 6 mois de nos dépenses mensuelles.
Ce fonds permettra de vous acheter votre tranquillité, et de faire face aux imprévus du quotidien en toute sécurité.
Il vous permettra également d’être plus serein dans vos investissements et de vous éviter de vendre en catastrophe vos actions pour toucher de l’argent au plus vite.
Diversifier ses actifs
Si vous partez dans l’optique d’atteindre l’indépendance financière, je vous conseillerai de diversifier un minimum vos actifs, et dans la mesure du possible, que vos actifs soient décorrélés les uns des autres.
Comme nous l’avons vu avec la bourse, si un krach boursier majeur survient, alors il se peut que vous n’ayez plus de dividendes sur une année complète.
Pour éviter cela, vous pouvez par exemple profiter de l’effet de levier de la banque et investir dans de l’immobilier locatif.
Cet actif, en plus d’être décorrélé de la bourse, fait appel à votre capacité d’endettement auprès de la banque, et vous n’avez pas besoin d’investir directement votre épargne, sauf si on vous demande un apport.
L’immobilier locatif peut être un actif très complémentaire à la bourse et vous permettre de diversifier vos sources de revenus, ce qui vous apportera également plus de stabilité dans vos revenus.
À l’inverse, si l’immobilier subit une crise économique majeure, vos actions pourront tout à fait compenser cette crise et vous permettre de continuer à toucher des revenus.
La régularité des dividendes
Enfin, dernier aspect à ne pas négliger concernant les dividendes : la régularité de distribution.
En effet, si je prends l’exemple des sociétés françaises, la plupart d’entre elles versent un dividende une seule fois par an au mois d’avril ou de mai.
Dans une moindre mesure, certaines en distribuent deux fois par an, avec une distribution au mois de juin et une au mois de décembre.
Mais sachez qu’il existe également des entreprises qui distribuent des dividendes tous les trimestres, voire tous les mois.
Cette distribution trimestrielle ou mensuelle vous apporte une régularité dans vos revenus et vous permet de toucher des dividendes tout au long de l’année.
Alors que si vous investissez uniquement dans des sociétés qui distribuent un dividende annuellement, il faudra que vous viviez avec votre fonds de sécurité en attendant de toucher tous vos dividendes sur la même période.
À ma connaissance, en France, très peu d’entreprises versent des dividendes trimestriellement. Les seules qui me viennent en tête sont :
- Total Énergies (TTE).
- STMicroelectronics NV (STM).
- ABC Arbitrage (ABCA).
Et je n’en connais aucune qui distribue des dividendes mensuellement en France.
Cependant, sur le continent américain, on retrouve plusieurs sociétés qui versent un dividende mensuellement, en voici quelques exemples :
- Realty Income (O).
- Gladstone Land Corp (LAND).
- STAG industrial (STAG).
- EPR Properties (EPR).
Combien peut-on perdre en bourse ?
Pour terminer cet article, je vous partage rapidement trois risques en bourse à ne pas négliger, et deux conseils pour se protéger des risques et les minimiser.
Capital non garanti.
Quand vous investissez en bourse, il faut que vous gardiez bien en tête que votre capital n’est pas garanti.
Si vous investissez très mal ou que vous vendez vos positions trop vite, vous pouvez perdre l’entièreté de votre capital, voire plus.
Dans le cas où l’on perd plus de capital qu’initialement investi, cela arrive quand un investisseur utilise des effets de levier.
Ces derniers permettent de multiplier par 2, 5, 10, etc. les gains réalisés en bourse.
Cependant, les effets de leviers amplifient aussi les pertes réalisées en bourse, donc c’est un produit assez complexe à manipuler et qui peut s’avérer très dangereux si vous ne savez pas ce que vous faites.
De plus, en bourse, votre capital fluctue en permanence, étant donné qu’il est investi dans des actifs soumis à l’offre et à la demande des investisseurs du monde entier.
Les krachs boursiers
Nous avons déjà abordé les krachs boursiers dans l’article, et ce qu’il faut garder en tête, c’est qu’au cours de votre parcours boursier, vous en connaîtrez au moins un, voire plusieurs si vous investissez sur du très long terme.
Lorsque survient un événement de cette ampleur, il ne faut surtout pas vendre toutes ses actions quand les marchés sont au plus bas.
Il faut plutôt se dire qu’après un krach boursier, toutes les actions sont en « soldes ».
Ainsi, c’est le meilleur moment pour acheter à la baisse et renforcer ses positions.
À l’inverse, si vous souhaitez vendre, il faudra prendre votre mal en patience et attendre que les marchés remontent assez haut pour vendre vos actions à un prix correct.
Selon les krachs boursiers, les marchés peuvent baisser pendant quelques semaines, comme en 2020 avec la crise du coronavirus, ou durant plusieurs années, comme en 2007, avec la crise des subprimes.
Avec ce graphique, on peut voir les variations du CAC 40 depuis 1997.
Les krachs boursiers sont certes assez violents, mais si vous attendez assez longtemps que ça remonte, vous pouvez réaliser des plus-values exceptionnelles !
Les risques comptables
Enfin, je voulais vous parler des risques comptables, c’est-à-dire lorsqu’une entreprise a ses indicateurs comptables tels que le chiffre d’affaires, le bénéfice net ou encore la marge opérationnelle qui s’effondrent.
Dans ce cas, la demande des investisseurs pour des entreprises ayant tous leurs indicateurs à la baisse, va, elle aussi, drastiquement baisser et le cours de leurs actions avec.
Dans le pire des cas, l’entreprise peut même faire faillite, ce qui a pour conséquence que vous perdez la totalité de votre investissement.
La société n’existant plus, les actions sont annulées et ont une valeur de 0 €.
Même pour les grandes entreprises françaises ou internationales, une société de cette envergure peut faire faillite, même si la probabilité que cela arrive reste très faible.
Sachez qu’il existe d’autres risques en bourse, tels que le risque de liquidité ou encore le risque de change.
Le premier concerne des actifs peu échangés par des investisseurs, où il est à la fois difficile de l’acquérir et de s’en séparer.
Tandis que le second représente les variations entre deux monnaies différentes.
Par exemple, si vous investissez en dollar américain, mais que vous utilisez des euros dans votre quotidien, il y a un risque que la paire Euro-Dollar évolue à la hausse comme à la baisse.
Si la paire Euro Dollar évolue à la hausse, cela sera à votre avantage, car pour 100€ investis, vous pourrez acheter plus d’actions en dollars américains par rapport à une évolution de la paire à la baisse.
Maintenant, nous allons passer aux conseils pour minimiser les risques en bourse.
Diversifier vos actions
Diversifier ses classes d’actifs est une très bonne initiative pour avoir un portefeuille équilibré, mais au sein de chaque classe d’actifs, on peut également diversifier notre portefeuille.
En bourse, vous pouvez surtout diversifier les secteurs d’activité et les secteurs géographiques.
Pour les secteurs d’activité, il sera beaucoup plus efficace d’avoir une action dans les énergies, une dans la finance, une dans l’immobilier, etc. plutôt que d’en avoir 10 dans le secteur de la santé.
Ainsi, vous vous protégez des crises de secteur.
De cette façon, si demain, une crise majeure survient dans le secteur de l’énergie, vos autres actions pourront compenser cette perte.
Il en va de même avec les secteurs géographiques, dans le cas où vous investissez tout votre capital aux États-Unis par exemple, et que le pays connaît une crise majeure, vous subirez une grosse perte sur vos actifs américains.
Alors que si vous investissez une partie de votre capital dans la croissance européenne, une autre sur le continent asiatique et une troisième partie sur le continent américain.
En conséquence, vous aurez un portefeuille plus équilibré, car les investissements sur les continents européens et asiatiques pourront compenser la perte réalisée sur le continent américain.
À noter qu’aujourd’hui, en investissant uniquement sur des grands groupes américains ou de n’importe quel pays, ces derniers sont présents partout dans le monde.
Vous pourrez retrouver aisément sur internet le pourcentage de leur chiffre d’affaires réalisés par continent.
De cette façon, en investissant dans une seule grande entreprise, vous vous diversifiez géographiquement.
Lisser vos investissements
L’autre chose que vous pouvez faire pour minimiser le risque, est de lisser vos investissements dans le temps.
C’est-à-dire qu’au lieu d’investir 12 000€ en une fois, vous allez investir 1 000 € / mois pendant une année.
Cette méthode vous permettra d’investir tout au long de l’année, et de profiter des baisses du marché pour acheter moins cher et réaliser des plus-values plus importantes quand le marché remonte.
De plus, si vous investissez vos 12 000€ la veille d’un krach boursier, vous risquez de perdre une partie importante de votre capital en quelques semaines, alors que dans l’éventualité où vous n’avez investi que 1 000 € le même jour, vous subirez une perte importante, mais que sur 1 000 €.
Votre argent restant qui sera investi les mois suivants vous permettra d’acheter des actions moins chères et de gagner davantage par la suite.